Suppression d’emplois, casse des métiers, casse du statut, productivité, isolement, stagnation salariale … Il faut d’urgence leur faire changer de cap !
Après la grève du printemps et le passage en force de la loi ferroviaire, on pouvait s’attendre à vivre une période difficile pour les travailleurs du rail, les patrons vont encore plus loin dans leurs intentions de déstructuration de l’entreprise publique !
Ils veulent casser le statut !
Sous prétexte de renégocier un nouveau contrat de travail pour les agents suite au passage en sociétés anonymes, les patrons veulent remettre en cause certaines dispositions du statut. Revenir sur les garanties statutaires concernant le déroulement de carrière, mais ils ne comptent pas s’arrêter là…
En liquidant les notations, ils veulent en finir avec nos métiers !
Rien n’est laissé au hasard côté patrons, en fragilisant le processus de notations et en faisant comme si le dictionnaire des filières n’existait plus, il n’y a plus de doute sur l’objectif patronal de remettre à plat tous les métiers et leurs contenus… pour en créer de nouveaux !
Bien entendu, la direction SNCF ne s’arrêtera pas là : elle veut lier cette casse des métiers à la négociation de branche sur la classification des métiers et la rémunération…afin de diminuer les salaires, supprimer les emplois ! C’est une véritable attaque sur les conditions d’emplois des cheminots et une manipulation de la direction dont l’objectif est bien le moins disant social.
Mensonges et trahisons, une direction qui manipule pour arriver à ses fins !
On a l’habitude des mensonges patronaux à l’égard des syndicats et des salariés mais ils ont franchi un nouveau palier en foulant au pied les engagements pris envers le ministère des transports concernant la formation et le développement des compétences des cheminots. « Socle commun de formation » pour tous les cheminots … Promesse non tenue ! « Formation passerelles » en vue de reconversion vers les métiers qui recrutent … Promesse non tenue ! « Former 100% des agents au digital » … Promesse non tenue !
C’est une véritable trahison qui démontre encore que la volonté de la direction n’est pas de garantir un emploi et un métier aux agents mais bien d’avancer vers la privatisation en isolant les salariés dans leurs activités sans se soucier de la casse sociale inhérente à cette déstructuration et la souffrance qui en découle.
Un véritable appel à la résistance cheminote !
Salaires et pouvoir d’achat des cheminots… La direction promet des négociations, le budget prévisionnel donne 0 % aux cheminots !?
La direction, même si elle s’en défend, va sans doute réaliser la NAO fin juin, mais alors que les dirigeants de l’entreprise et des activités se taillent la part du lion des budgets d’individualisation et voient leur rémunération se démultiplier d’année en année, que l’augmentation de la CSG va se traduire à long terme vers une baisse du pouvoir d’achat des cheminots, la fédération SUD-Rail refuse la possibilité d’une 5ème année blanche sans augmentation et revendique le retour des budgets consacrés à l’individualisation de la rémunération vers une augmentation générale des salaires en euros pour 2019….
SUD-Rail revendique à minima des mesures immédiates d’augmentation générale des salaires pour rattraper les 4 années de pertes de salaire que viennent de subir les cheminots. La négociation salariale annuelle devrait se tenir avant la fin du premier semestre, peut-être même en toute fin, comme l’année dernière, c’est inacceptable, notre fédération revendique l’ouverture immédiate des négociations en se fondant notamment sur l’inflation et sur la renégociation du salaire d’entrée de grille.
Les cheminot-es se font voler une part de plus en plus grande de la richesse produite par leur travail. C’est une injustice à laquelle SUD-Rail veut mettre un terme !
Rien dans le projet d’agenda patronal n’est bénéfique et/ou apporterait un plus pour les agents, tout ce que l’entreprise veut négocier en 2019, ce sont des reculs sociaux…
Les travailleurs du rail n’ont rien à gagner dans un nouveau contrat de travail sur les bases patronales ! Les salariés du GPF n’ont rien à gagner à voir leurs métiers passer à la moulinette sur les bases d’un résultat d’une négociation de branche dont tous les acteurs syndicaux conviennent qu’il n’est pas sur de bonnes bases ! Il faut changer de cap !