SUD-Rail est né au lendemain de la grève de décembre 1995 de syndicalistes qui tiraient un bilan négatif des confédérations syndicales incapables ou refusant d’organiser une action interprofessionnelle en défense des acquis sociaux et des retraites.
Un peu d’histoire…
La création de SUD-Rail est aussi la conséquence du besoin exprimé par les cheminot-es d’une autre forme de syndicalisme :
– ancré dans l’action collective (de la pétition à la grève reconductible, du tract à la manifestation…)
– qui a pour objectif d’inverser le rapport de force au profit des cheminot-es et des salariés plus généralement,
– qui donne en priorité la parole aux agents et à la démocratie au plus près du terrain en opposition aux stratégies des appareils syndicaux traditionnels,
– qui privilégie l’information, de tous les cheminot-es pour permettre à chacun de se faire son opinion et d’être acteur de ces choix. Pour cela SUD publie tous les textes de la direction lors de négociations,
– qui passe par dessus les querelles et les divisions pour agir ensemble
qui ne s’arrête pas aux portes de la SNCF, mais regroupe ensemble tous les travailleurs du rail et participe aux actions et aux luttes des chômeurs et de tous les Sans (sans papier – sans toit…)
– qui combat pour les l’égalité des droits des femmes, des homosexuels et des travailleurs étrangers…
Ce syndicalisme a été contesté dès le départ par la SNCF et malheureusement par d’autres syndicalistes. Ainsi, SUD-Rail a dû supporter 130 procès avant de pouvoir se présenter aux élections professionnelles. Depuis, de plus en plus de cheminot-es ont fait le choix de renouveler le syndicalisme. SUD-Rail est ainsi passé de 3,5% des voix en 1996 à 17,3% en 2011 faisant de SUD Rail la 3ème organisation syndicale à la SNCF.
Renforcer SUD-Rail par l’adhésion, le militantisme, le vote lors d’élections professionnelles, c’est donner un message fort et sans ambiguïté à la direction, au ministère, au patronat.
Un message de défense du service public, de refus de toute privatisation et démantèlement de la SNCF. Un message clair de la volonté des cheminot-es de prendre la parole sans la laisser à des appareils syndicaux ou à des ministres.
En résume, un message de solidarité, d’unité et de démocratie.
Le signal fort d’une volonté de défense du statut et du service public !