6422 départs !
Avec 1292 démissions, 471 ruptures conventionnelles, 610 licenciements, 582 départs volontaires, 321 réformes, 3416 départs à la retraite, la SNCF ne séduit plus.
Chaque année le bilan social du Groupe Public Ferroviaire SNCF vient contredire la communication de la direction SNCF vantant l’attractivité de l’entreprise et son prétendu engagement sociétal. Chaque année, l’image citoyenne et responsable de l’entreprise se heurte à la réalité des chiffres.
La violence managériale, la fin des embauches au statut, la recherche de la productivité à tout prix qui engendre la dégradation des conditions de travail, les salaires figés depuis 7 ans malgré l’inflation… le tout dans l’incertitude du contexte d’ouverture des marchés du transport ferroviaire se traduisent inexorablement par un bilan social catastrophique.
Chaque année la direction de l’entreprise met en avant son volume de recrutement mais les chiffres sont là :
➢En 2017 : 159 685 salarié-e-es ;
➢En 2018 : 155 820 ;
➢En 2019 : 152 720 ;
Entre 2017 et 2019, c’est 7 000 suppressions d’emploi à la SNCF ce qui en fait le principal plan de suppression d’emploi en France.
Pendant ce temps-là, le volume de recrutement entre 2017 et 2019 lui chute de 35%. Il passe en effet de 6250 à 4121 dont une partie toujours plus importante démissionnera dans la première année, on ne cherche même plus à compenser les départs.
De plus, la fragmentation de la SNCF en multiples activités autonomes et le passage en Sociétés Anonymes obligent à segmenter en entités autonomes. L’effet induit se retrouve dans les frais de structures et les coûts de transactions qui entrainent le recrutement de personnels d’encadrement qui constitue à lui seul plus de 37% des embauches alors que 3768 postes étaient supprimés sur le terrain sur la même période.
Moins d’agents sur le terrain pour la production et le service, plus d’agents dans les bureaux pour gérer les multiples structures créées par les contre-réformes ferroviaire de 2014 et 2018, c’est le triste bilan des dernières années de gestion PEPY.
Pour SUD-Rail, il est urgent d’inverser la tendance ; remettre des emplois au service direct des usagers et stopper la découpe inefficace et coûteuse de la SNCF !