Monsieur le Directeur,
Faisant suite à la parution des contrats décennaux entre l’État et les EPIC SNCF Réseau et Mobilités ainsi que de la contractualisation entre l’État et le GPF SNCF, la Direction du groupe a publié les budgets du GPF et des EPIC le constituant pour l’année 2017.
Les administrateurs salariés présentés par nos organisations syndicales n’ont pas émis de votes favorables à ces budgets.
En effet, leur lecture préfigure de nouvelles suppressions d’emplois et des efforts de productivité basés sur la baisse des moyens dans la quasi-totalité des services et des métiers.
Ceci est très significatif concernant les EPIC SNCF et Mobilités où des efforts de production sont une nouvelle fois demandés aux cheminot-e-s alors que nous vivons des pénuries de personnel dans tous les services, que des charges de travail sont externalisées, que des situations de « burn-out » se développent. Si la Direction du GPF ne modifie pas la trajectoire budgétaire projetée, l’année 2017 s’annoncerait comme particulièrement dure pour les cheminots alors que la qualité de service due aux usagers se trouverait encore détériorée. Les cheminots et le service public ferroviaire ne peuvent pas être les variables d’ajustement d’une politique d’austérité budgétaire. Fermetures de guichets, déshumanisation des gares et des trains, suppressions de trains, postes non-tenus, polyvalence professionnelle et déqualification, connexion permanente pour les encadrants, heures supplémentaires à outrance, précarisation des emplois par l’usage abusif de salariés en CDD ou d’intérimaires, utilisation contraire au droit des stagiaires, alternants et apprentis, voilà quels sont les résultats d’une stratégie de pénurie entretenue pour tenir des lignes budgétaires irréalisables.