Au moment de sa nomination en novembre 2019, le néo président du groupe SNCF, JP.Farandou, se répandait dans les médias et auprès des organisations syndicales sur sa volonté de renouer le dialogue social et de casser la politique de son prédécesseur qui voulait faire de la SNCF, « le champion de la mobilité », tout en affirmant son attachement au ferroviaire !
Quelques mois plus tard, nous mesurerons que coté « dialogue social », les avancées se font toujours attendre.
Mais plus grave, que la politique du nouveau président ne vise qu’un objectif : liquider les droits des cheminots pour financer l’ouverture à la concurrence et la loi ferroviaire de 2018. La stratégie est maintenant claire et affirmée, pour chaque marché, création d’une filiale, avec l’objectif affiché de faire 20% d’économie sur le dos des travailleurs du rail, au statut ou non !
TET, TER, Transilien, trains de nuits ou liaisons corail nouvelles, les décisions politiques ont été prises. Sur chaque marché, nouveau ou lié à un appel d’offres, la SNCF y répondra par la création d’une filiale dédiée de la SA Voyageurs, sur le modèle des transports urbains et de Kéolis dont le président Farandou a été en responsabilité pendant près de dix ans. Pas mieux coté Réseau où la direction a d’ores et déjà annoncé que la stratégie serait la même pour la réponse aux appels d’offres concernant la maintenance et la gestion de l’infrastructure sur les lignes régionales. Une stratégie mortifère pour les droits des cheminots-es qui. A ce rythme et sans réaction collective forte, tous les cheminots et cheminotes seront transférés dans une filiale à court terme.
La stratégie de filialisation systématique totalement assumée, la direction veut maintenant ouvrir des négociations avec les organisations syndicales pour définir le cadre des droits et des conditions de travail que les agents de la SNCF pourraient avoir dans les filiales... La direction veut clairement se débarrasser d’un certain nombre de droits statutaires, réglementaires et syndicaux dont dispose aujourd’hui chaque cheminot. Objectif affiché, gagner près de 20% de compétitivité sur chaque marché.
Bénéficiant d’une convention collective minimaliste qui remet en cause les acquis des cheminots-es et alors que les fédérations CGT et UNSA se sont opposées en 2019 à l’extension de « l’accord relatif à l’unité sociale et à l’évolution du dialogue social national » à l’ensemble des filiales ferroviaires du groupe ; La direction veut maintenant faire entrer le dumping social et la concurrence entre salarié-e-s au cœur du groupe public ferroviaire !
La mobilisation pour nos droits et pour un autre ferroviaire continue le 3 Juin 2021 à Marseille !
Avec SUD-Rail, venez vous battre pour un autre avenir !
Refusons ensemble la concurrence entre les cheminots !
Pas de moins disant social dans le ferroviaire, tous nos droits garantis !
Filialisation, destruction de nos droits statutaires, de nos droits réglementaires, de nos droits syndicaux... C’est l’avenir que veut nous tracer cette direction SNCF !
Pour SUD-Rail, le maintien intégral des droits des cheminots dans un groupe unifié
au service du public est non-négociable.
Un statut unique pour l’ensemble des travailleurs du rail, sur la base du droit des cheminots, c’est possible. Les patrons ne lâcheront pas sans rapport de force !
Alors rejoignez SUD-Rail et organisons la lutte ensemble !