« PROCES PENAL DE BRETIGNY !! »
Au terme d’un procès hors-normes, le Tribunal Correctionnel d’Evry a donc déclaré la SNCF coupable et en état de récidive, et a fixé l’amende unique à 300.000 € Il a relaxé RFF (aujourd’hui SNCF-Réseau) et le Dirigeant de Proximité Laurent Waton.
Le Tribunal ne s’est pas arrêté à la seule mécanique du retournement de l’éclisse, et à la théorie de la cause métallurgique indécelable, avancée par la SNCF pour écarter toute responsabilité. Il a au contraire examiné la centralité des organisations du travail, profondément démantelées par la « révolution managériale » initiée à la fin des années 1980, et il s’est attaché à interroger le concret du travail et de la gestion de la sécurité, c’est-à-dire l’existence ou non :
« Face à des choix politiques cruciaux pour l’avenir, où les discours relayés par les médias sont ceux qui continuent de promouvoir une logique néolibérale, il est urgent que la finalité des organisations du travail, et les moyens qu’on leur consacre, soient au centre du débat public, aux côtés des enjeux environnementaux, comme nécessairement liés entre eux ! »