La Fédération SUD-Rail dénonce les plans sociaux qui sont à l’oeuvre à la vente, au Fret, dans les gares, etc… Pas une semaine ne passe sans qu’on annonce la fermeture de guichets, de gares, qui sont à l’inverse du souhait de la population et bien souvent des élus locaux. Ces fermetures engendrent un traitement social indigne, car la première proposition de reclassement qui est aujourd’hui systématiquement faite à un agent qui voit son poste supprimé, est de quitter l’entreprise !
Au Fret, un énième plan de réorganisations va rajouter 200 suppressions de postes supplémentaires à un budget qui en prévoyait déjà 377. Rapporté à l’effectif actuel dans cette activité, cela représenterait plus de 15% de suppressions d’emplois, alors qu’au quotidien, il est déjà difficile d’assurer la production dans des conditions de plus en plus en dégradées… y compris au niveau de la sécurité. Côté voyageurs, plusieurs milliers d’emplois sont prévus d’être supprimés dans la définition que donne Pépy au progrès ! Ce sont déjà plus de 1000 emplois dans les gares et les guichets qui ont été supprimés en moins d’un an, dont plusieurs centaines laissés au bord de la route.
En même temps que le système ferroviaire se disloque sous les coups de la folie des plus libéraux, que le carnage social fait rage, pas un seul engagement patronal n’a évolué depuis les réunions tripartites du printemps dernier… Convention collective de la branche ferroviaire, prévoyance, métiers, droits sociaux des cheminots… le patronat bloque tout ! Aujourd’hui, l’important pour les patrons n’est pas de discuter des droits des salarié(e)s, mais bel et bien de comment les supprimer !
C’est bien le rapport de force qui conditionnera le niveau d’engagement patronal. Sans action collective forte des salarié(e)s, les patrons défendront leurs seuls intérêts et ceux de leurs actionnaires.
3 EPICS SNCF transformés en 5 SA (Sociétés Anonymes) indépendantes avec des filiales qui leurs seront rattachées, des agents de la SNCF étant affectés dans cette dizaine (au minimum) d’entités autonomes.
Chacune des S.A. serait dotée, par la volonté de la direction, d’une autonomie de négociations sur les questions de la nature des emplois, des augmentations salariales, de l’organisation du travail ; c’est la fin de toute la transversalité… Plus de parcours professionnel, de choix de carrière ou de vie, chacun sera dans sa boite et le seul lien entre tous serait le seul EIM…. À SUD-Rail, nous refusons d’accompagner la direction dans ce réformisme libéral, et nous mettrons au contraire tout en oeuvre pour préserver les intérêts de toutes et tous. Avec la posture patronale, les cheminot(e)s n’ont aucun intérêt à signer un accord de « méthode » qui va précipiter la précarisation des travailleurs du rail et donner à la direction SNCF la possibilité de liquider 80 ans de droits sociaux.
Après la grève du printemps dernier, « Pepy & Compagnie » pensent qu’ils peuvent maintenant tout se permettre, que si la loi met fin au recrutement au statut, cela les autorise à tout remettre en question, à revenir sur l’ensemble des acquis des agents SNCF pour les aligner violemment sur les plus bas niveaux sociaux. NOUS REFUSONS CE MOINS-DISANT SOCIAL pour tous les travailleurs du rail ! C’est uniquement la transcription des règlements et des droits des cheminots dans un nouveau contrat de travail qui pourrait remplacer le Statut !
Régression sociale, paupérisation des salarié(e)s, dégradation des conditions de travail, management, toxique, suppressions d’emplois, répression antisyndicale, productivité démesurée, précarisation… c’est le nuage de mots à la mode du management moderne qui définit la politique d’entreprise d’aujourd’hui.
Et ça ne serait pas complet sans y ajouter la souffrance que cela fait endurer aux salarié(e)s. Cette souffrance ne se traduit pas que dans les mauvais indicateurs des baromètres sociaux, elle réprime et elle tue !
Les agents qui remettent en question la politique de Pepy sont harcelés, réprimés, et ceux qui la subissent, pètent les plombs et souffrent… jusqu’au suicide !
La direction SNCF doit rendre des comptes sur ce management et ces organisations du travail qui tuent. Arrêtons-la !
Soyons des dizaines de milliers de cheminot(e)s dans les rues de Paris le 4 JUIN, à partir de 13H, pour revendiquer l’arrêt des restructurations et une autre politique que celle du dumping social, de la répression antisyndicale et des suppressions d’emplois massives !
Dès maintenant, je prends contact avec mon représentant SUD-Rail pour venir manifester !