Alors que le gouvernement se démène à expliquer que le découpage de SNCF en 3 Sociétés Anonymes par actions ne remet pas en cause la qualité publique de SNCF ; que dans le même temps, sa majorité présidentielle au parlement rejette un amendement garantissant la qualité « incessible » de ces mêmes SA ; direction SNCF et gouvernement continuent la vente à la découpe des activités de l’entreprise publique. À peine une semaine après avoir annoncé la filialisation des gares, ce sont les mêmes qui aujourd’hui annoncent que le transport de marchandises par rail sera également sacrifié sur l’autel du dogme présidentiel !
On ne compte plus les coups bas, les mensonges et les faux semblants qui sont aujourd’hui délivrés par le gouvernement et la direction de l’entreprise…. Petit florilège :
1. Les cheminots en place garderont leur statut.
La ministre a annoncé que le décret qui fait le statut sera abrogé et que ces garanties jusqu’ici accréditées par la loi feront l’objet de négociations dans le cadre d’un accord d’entreprise. La direction a déjà annoncé qu’elle souhaitait, dans le cadre de ces négociations, remettre en cause plusieurs chapitres du statut !
2. La SNCF restera une entreprise publique.
A grand renfort de communication, le gouvernement a tenté de rassurer les cheminots sur le caractère public de l’entreprise, mais lors des débats à l’Assemblée Nationale, la majorité présidentielle a annulé le caractère « incessible » des actions des futures Sociétés Anonymes… Flagrant délit de mensonges !
3. Le transfert se fera sur la base du volontariat.
Lors d’un appel d’offres perdu par SNCF, c’est l’entreprise concurrente qui établira la liste des cheminots concernés par le transfert. Ceux-ci seront interrogés, mais si le nombre de volontaires ne suffit pas, les cheminots nécessaires à la réalisation du contrat seront considérés comme transférés d’office et en cas de refus, considérés comme démissionnaire ! C’est le volontariat le pistolet sur la tempe !
4. Les cheminots transférés garderont le statut.
La ministre et les sbires du gouvernement se précipitent pour déclarer que les cheminots transférés garderont le bénéfice du statut, alors qu’au-delà des dispositions prévues par le droit commun, donc 15 mois, rien de spécifique n’est prévu, le gouvernement renvoyant ces dispositions à un hypothétique accord avec les patrons !
La Fédération SUD-Rail appelle à élargir la lutte, à participer à toutes les actions pour faire grandir le rapport de force ! Les cheminots et leurs O.S doivent refuser les négociations avec les patrons et obtenir du gouvernement le retrait du pacte ferroviaire, les garanties sur l’avenir des cheminots et de l’entreprise publique !
C’est aujourd’hui la seule garantie acceptable par les grévistes !