SUD-Rail a pu consulter un compte-rendu d’une réunion entre le ministère des Transports et la SNCF en vue du passage du texte au Sénat et la rédaction des amendements du gouvernement…
C’est une preuve incontestable que l’objectif de Pépy qui est bien d’aller encore plus loin que le projet de loi et de créer les conditions d’une privatisation rapide et totale de l’entreprise publique !
Alors que le gouvernement annonce que SNCF restera publique et que le président PEPY relaie cette « évidence », en coulisse, ils travaillent à des amendements à confier aux sénateurs, pour que le pacte social intègre davantage les principes d’une filialisation par morceaux, d’une privatisation de ce qui est rentable et l’abandon des lignes TER après une pseudo étude ; extrait :
Cet extrait du compte-rendu le montre bien, aujourd’hui, la volonté de l’État va bien dans le sens d’une vente à la découpe de l’entreprise publique … quitte à travestir le discours du gouvernement, à mentir à l’ensemble des cheminots, des usagers et à l’opinion publique en déclarant l’inverse, notamment sous l’impulsion de son président, dans la propagande interne SNCF et dans les médias.
Alors que gouvernement et direction SNCF stigmatisent les grévistes et avancent que les déclarations sur le risque de privatisation et du démantèlement du service public ferroviaire sont fantaisistes, nous savons aujourd’hui que ce risque est bel et bien réel et qu’ils ont menti à la population, aux élus et aux cheminots !
La Fédération SUD-Rail condamne ce mensonge « d’État » et en appel à la mobilisation la plus large pour faire reculer le gouvernement et ses porte-flingues qui ont décidé d’en finir avec l’entreprise publique… Aujourd’hui, PEPY doit partir, le gouvernement doit revoir sa copie !
Quel est le crédit de ce gouvernement dont le projet est bel et bien de mettre à bas l’entreprise qu’il dirige, quitte à mentir ?!
Comment maintenir en place un dirigeant, aux ordres, qui a menti, qui a triché… et qui, après avoir volontairement flingué le Fret ferroviaire au profit de la route, veut maintenant privatiser l’entreprise publique, remettre en cause le statut pour l’ensemble des cheminots avant de les vendre au plus offrant !
Le gouvernement doit en tirer les conséquences ! … et retirer le pacte ferroviaire !
Le 1er ministre, dont les manœuvres sont mises à jour, doit en tirer toutes les conséquences dans la gouvernance de l’entreprise publique et retirer le pacte ferroviaire pour négocier une autre réforme : celle d’une réelle réintégration du système ferroviaire, sur les plans juridiques et organisationnels ; celle de la réinternalisation de l’ensemble des filiales dans une seule entreprise, mais également des métiers du ferroviaire (restauration ferroviaire, manutention ferroviaire, services en gare,…) dans une convention collective au moins égale au statut et à la réglementation SNCF.
Le contre-projet de la Fédération SUD-Rail est viable, socialement, économiquement et écologiquement ambitieux pour les usagers, les cheminots et le service public !