La Fédération SUD-Rail appelle les cheminot-e-s à ne pas se laisser abuser par la stratégie de fin de conflit orchestrée par le gouvernement, la direction et d’autres...Y en a marre des amendements miracles qui en réalité durcissent encore un peu plus la loi. Il est temps de mettre un terme à ces délires, c’est aux cheminot-e-s en grève de décider de leur avenir !
LES AMENDEMENTS, QUI NE GARANTISSENT PAS GRAND-CHOSE, NE RÉPONDENT PAS AUX REVENDICATIONS DES GRÉVISTES !
Après la fin des débats au Sénat, la Fédération SUD-Rail et de nombreuses Assemblées Générales de grévistes veulent revoir la stratégie de lutte. S’adapter à des dates qui font sens, débattre collectivement entre grévistes des meilleurs moyens pour renforcer la grève et ne pas laisser passer les occasions de mettre la pression sur le gouvernement et la direction !
Nous n’avons pas fait 2 mois de grève, même en pointillé, pour aller négocier des régressions, monnayer le statut des cheminots, et l’avenir de l’entreprise publique !
➔ Maintien du statut d’EPIC, réunification en une seule entreprise.
➔ Arrêt de la gestion et de l’organisation par activité.
➔ Embauche des cheminots au statut.
➔ Maintien du recrutement au statut (amélioration du RH 00254).
➔ Ré-internalisation des charges sous-traitées ou filialisées.
➔ REJET de la mise en concurrence intra-modale du transport ferroviaire.
➔ Engagement de l’État à financer le remboursement de sa propre dette.
➔ Mise en place d’un cadre législatif permettant le financement nécessaire au bon fonctionnement du système ferroviaire (infrastructure, transport de marchandises et de voyageurs)
➔ Refus de filialisations et relance du transport de marchandises.
Pas de mensonge, pas de trahison, le pacte reste encore et toujours le même !
La Fédération SUD-Rail reste engagée aux cotés des grévistes pour le retrait du pacte ferroviaire, pour l’ouverture de négociations tripartite État / Patrons du Ferroviaire / Syndicats en vue de réécrire le pacte ferroviaire. Pour SUD-Rail, pas d’hypocrisie dans le discours et les faits ! Nous n’amenderons pas un texte qui va liquider les cheminot-e-s et l’entreprise publique, en échange de garanties minimes et non-pérennes.
Pendant que sénateurs et députés discuteront de notre avenir, des milliers de cheminot-e-s seront en grève ! La Fédération SUD-Rail appelle les cheminot-e-s à se faire entendre ; manifestations, meeting et concerts de solidarité seront au menu d’une journée qui rappellera que le rapport de force engagé ne prendra fin que lorsque le gouvernement aura satisfait nos revendications !
La Fédération SUD-Rail continuera de porter, lors des interfédérales, la nécessité d’entendre ceux qui font vivre cette grève en mettant en œuvre une stratégie prenant à contre-pied SNCF et gouvernement, qui ont su s’adapter au fil des semaines avec des annonces de grève programmées sur 3 mois. La Fédération SUD-Rail reste ouverte au travail commun indispensable, y compris en région, pour mener ce combat que nous ne pouvons pas perdre, mais elle soutient toutes les initiatives d’actions qui se tiendraient hors calendrier, mais qui font sens dans la lutte ! La grève appartient aux grévistes !
Après la filialisation annoncée de Gares & Connexions, de Fret SNCF… le projet de loi modifié par les sénateurs vient renforcer la stratégie de filialisation / externalisation mise en place par Pepy. Ne tombons pas dans le piège d’une « incessibilité » des futurs Sociétés Anonymes, ils ont déjà prévu de filialiser massivement pour contourner cela.
Et après la filialisation … la vente ou le transfert !?
Le mécanisme des filialisations est bien connu ; on externalise les charges de travail ou les actifs dans des sociétés indépendantes, on casse les acquis et les droits des salarié-e-s, on sous-traite massivement et puis ensuite, on vend ou on ouvre le capital. Les exemples sont nombreux … AKIEM (filiale propriétaire des locs Fret dont le capital a été ouvert) ; VFLI / Lorry-Rail / Naviland Cargo (filiales Fret à qui la direction a donné les charges de travail), tout récemment la création de la filiale « TRANSKÉO » pour siphonner l’exploitation des tram-trains en IDF et en déposséder la SNCF, tout cela pour finir vendue au plus offrant comme la filiale « ITIREMIA » de services en gares, filialisée à l’époque sous le nom « d’EFFIA Services », puis « ITIREMIA », pour maintenant être vendue au plus offrant… ou encore la base travaux INFRARAIL de Chalindrey dont SNCF Réseau vient d’annoncer la mise en appel d’offres ! Pour eux, ou encore pour l’ensemble des agents du matériel TER qui pourrait être transféré directement aux AO, aucune garantie sociale liée aux amendements sénatoriaux ! Aucune garantie pour les cheminot-e-s de SNCF Voyages !