En jouant la montre et en tentant de mettre fin à la grève après le vote de cette loi mauvaise et inapplicable, le gouvernement espérait sans doute mettre fin à la mobilisation et pouvoir finir d’établir ses ordonnances, ses décrets et mettre en oeuvre une convention collective appelée à remplacer, à court terme, une partie importante des textes de la SNCF…. Et bien il se trompait !
Les 75 % de cheminot-e-s qui se sont inscrit-e-s dans la grève depuis le 3 Avril et qui luttent pour une autre réforme ferroviaire, pour un autre avenir pour les travailleurs du rail que celui que voudrait nous tracer le patronat, ne veulent pas s’engager dans un combat symbolique d’aménagement de la loi mais veulent montrer que le combat peut continuer à travers de véritables perspectives, pour une autre réforme ferroviaire !
Dans un cadre unitaire local, à l’initiative d’équipes syndicales ou dans un cadre unitaire interprofessionnel, les équipes SUD-Rail seront dans les actions partout sur le territoire. Opérations Péages, actions des 13 et 14 Juillet, mobilisation locale pour la sauvegarde des accords locaux ou contre la répression post-grève… ce n’est pas l’été et le renoncement de certains qui éteindront la volonté des salariés de refuser d’être sacrifiés sur l’autel de la privatisation et de l’ouverture à la concurrence !
Le préavis de grève SUD-Rail permet à chaque cheminot de pouvoir s’inscrire dans des actions décidées collectivement par les grévistes, de rendre plus visible la lutte des cheminot-e-s et de permettre d’informer la population sur les conséquences dramatiques d’une telle contre-réforme, avant de les rassembler pour une rentrée sociale où les enjeux seront toujours là !
Inapplicable en l’état, la loi doit continuer à être écrite et précisée par des décrets, des ordonnances… et pendant que le gouvernement va tranquillement finir de la rédiger, il envoie les organisations syndicales négocier une Convention Collective de branche et un nouveau « pacte social d’entreprise ». Bien entendu pour le patronat, c’est l’occasion de remettre encore un peu plus en cause, dès la rentrée, le contrat social cheminot et de continuer sa politique de rigueur et de régression sociale !