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Rail à Défendre N°32 - S’insurger, se coordonner, bloquer... pour imposer d’autres choix !

Bloquons le MEDEF !

Nous venons de vivre un mouvement de plus de 3 mois, à la sortie duquel les cheminot-e-s espéraient une victoire qui n’a malheureusement pas eu lieu. Cela vient évidemment de plusieurs choses, dont une qui doit immédiatement être analysée, c’est celle de la stratégie d’une grève en pointillé qui a conduit le mouvement des cheminot-e-s à l’échec. D’une stratégie démotivante qui conduit les cheminot-e-s (pourtant combatifs) à ne plus rien attendre du ralliement des autres secteurs en luttes, alors qu’au contraire le salut passe par la nécessité de se rassembler pour gagner !

S’insurger !!

Sur cette stratégie, la première question qui se pose c’est évidemment celle de la forme choisie pour faire plier le gouvernement Macron quant à sa volonté d’en finir avec le statut public de l’entreprise et celui de tous les cheminot-e-s.
 Le choix très bureaucratique de la première organisation syndicale à la SNCF d’imposer une grève qui s’arrête tous les 2 jours, a empêché la dynamique du 22 mars de se maintenir, et de permettre aux cheminot-e-s d’organiser la grève, en bloquant la production de façon illimitée.
 Ce choix du 2 sur 5 restera celui de 3 directions syndicales, pas celui que les cheminot-e-s ont exprimé le 22 mars et les premiers jours de la grève…

SUD-Rail, la base dans les AG, les cheminot-e-s dans la rue, n’ont pas su sortir de ce cadre imposé ; nous ne saurons jamais ce qui se serait passé si la grève reconductible avait démarré le 22 mars…

La seconde question que pose cette stratégie, c’est celle de ce qu’elle permettait au niveau du contenu revendicatif. Les cheminot-e-s nous avaient donné mandat de faire retirer cette loi et ce qu’elle portait comme conséquence sur le statut, les métiers, la privatisation…
2 fédérations n’avaient pas cet objectif de retrait, mais celui de négocier des régressions. Au fil des semaines, s’appuyant sur un rapport de force plus faible à chaque séquence de grève, la première organisation syndicale à la SNCF a rejoint la position des réformistes pour négocier un aménagement de la loi, ce que, bien entendu, gouvernement et patrons, en position de force, ont aussi refusé !

Au final, ce choix délibéré de se priver d’une force de paralysie, conduisait le mouvement dès le départ dans une voie de garage… celle d’une négociation confisquée par les centrales syndicales, tout autant que pouvait l’être le mouvement.

Il ne restait alors plus qu’à ceux qui dirigent de manipuler, en laissant croire que des avancées existaient, aux fédérations dîtes réformistes de relayer ces propos et à la masse de contester ou d’accepter sans y croire.

Malgré cette confiscation de la grève par des centrales syndicales préférant avoir l’oreille
des patrons et des gouvernants que de construire un vrai rapport de force qui permettrait de défendre nos acquis sociaux et d’en gagner d’autres, l’espoir d’un avenir meilleur peut réellement naitre de ce mouvement.

Se coordonner !!

On ne gagne pas le maintien de nos droits sans s’en donner les moyens !
 En août 1953, cheminot-e-s et fonctionnaires débordent l’appel à 24 heures de grève des fédérations syndicales. Après 3 semaines de grève, malgré les réquisitions et l’armée, le gouvernement annule sa « réforme » des retraites.
 En 1986, les cheminot-e-s conduisent la grève reconductible, les AG sont souveraines, ce sont les Assemblées Générales qui décident et il revient aux fédérations syndicales de coordonner la lutte.
 En 1995, largement préparées par les pratiques de la grève de 1986, ce sont à nouveau majoritairement les AG de grévistes qui décident.
 En 2014, nouvelle grève reconductible où les cheminot-e-s, s’ils n’ont pas gagné, sont fiers d’avoir lutté.
 En 2018, les cheminot-e-s ont participé à la défense du service public ferroviaire sur 38 jours de grève, durant lesquels SUD-Rail fût à la pointe du combat malgré des modalités peu motivantes.

Ainsi, telle la marée blanche réunissant soignants, cheminots et étudiants à l’appel de SUD Santé qui a envahi symboliquement les Champs Elysées, ou d’autres actions regroupant étudiants, cheminots, soignants et d’autres secteurs en luttes, ces initiatives, notre action, ont permis de planter des graines d’espoir pour l’avenir.

Pendant le printemps, nombre de cheminots qui participaient, pour certains, à leur premier mouvement de grève, se sont retrouvés en première ligne, et ont dynamisé un mouvement voulu apathique par certains.
Leur présence des plus actives, donne des raisons de croire en un avenir plus optimiste.

La convergence est possible, et surtout, elle demeure indispensable !

Arrêtons-les, faisons autrement et ensemble !!

Aujourd’hui, les attaques, à l’image de ce qui apparaît évident dans l’affaire Benalla, de ce qui se passe au Nicaragua, sont toujours plus violentes contre nos militant-e-s. Les sanctions injustes et injustifiées ne cessent de frapper ceux qui luttent !

Aujourd’hui, Yannick, Nicolas, Wlad et bien d’autres se retrouvent sous la menace de sanctions abusives, pour lesquels la direction n’est pas à un mensonge prêt, après ceux délivrés pendant le conflit !

C’est le cas de Yannick qui risque la radiation pour avoir fait son devoir de cheminot et éviter à un policier, qui se trouvait dans les emprises SNCF, de risquer sa vie et de se retrouver face à un train.

En France comme ailleurs, il y a de plus en plus de victimes de l’acharnement des gouvernements et des patrons qui veulent en finir avec toutes les résistances et n’hésitent pas à stigmatiser ceux qui sortent du cadre ! Traitant de voyous ceux qui en 1968 jetaient des pavés ou le 1er mai 2018, de fainéants, les étudiant-e-s qui se sont opposé-e-s aux « parcours Sup », ou encore en criminalisant des militant-e-s SUD-Rail et des grévistes, qui se sont battus pour la sauvegarde de l’entreprise historique et d’un service public ferroviaire.

A SUD-Rail, avec les cheminot-e-s et l’ensemble des travailleurs du rail, dans notre union interprofessionnelle Solidaires regroupant notamment toutes les fédérations SUD, nous ne laisserons pas nos camarades se battre seuls face aux représailles de gouvernants, de patrons, de directeurs tous plus zélés les uns que les autres pour tuer toute résistance sociale !

En face de ces patrons voyous, nous serons toujours là et leurs violences ne feront que renforcer notre détermination…

Bloquer

Le combat continue, prenons le temps de construire la riposte !
Montrons à ce gouvernement que nous ne lâcherons jamais rien !
Le 29 août, invitons-nous aux 20 ans du MEDEF pour leur exprimer toute notre colère et notre détermination à faire face à la casse sociale et à la précarisation de nos emplois !

Une rentrée combative nous attend, mais nous savons que nous ne serons pas isolés, l’union fait la force !!!

RENDEZ-VOUS NOMBREUX LE 29 AOÛT DEVANT LES UNIVERSITÉS D’ÉTÉ DU MEDEF

Rendez-vous à 11h30 sur le parvis de la gare de Jouy-En-Josas (78) RER C, pour partir en manifestation !


Documents à télécharger

  Tract "Rail A Défendre N°32".   Tract Solidaires "Bloquons le Medef !".   Affiche SUD-Rail "Bloquons le Medef !".   Communiqué Solidaires "Les raisons de bloquer le Medef le 29 août".
Accéder à l'agenda complet

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