L’interview de G. PEPY parue le 4 octobre 2018 vient confirmer les alertes de la Fédération SUD-Rail, pourtant démenties par le gouvernement et la ministre des Transports au printemps pendant la grève ! En Février 2018, le 1er Ministre déclarait : « les cheminot-e-s qui travaillent déjà à la SNCF ont passé un contrat moral avec l’entreprise nationale, qui leur assure notamment un déroulé de carrière et une garantie de l’emploi. Affirmant haut et fort : la réforme ne remettra pas en cause ce contrat moral ». Le 16 Mai 2018, E. Borne annonçait à son tour : « le maintien du Statut aux actuels salarié-e-s relevant de ce périmètre » … Sur les braises du mouvement, le Président PEPY remet en cause le gouvernement en annonçant des modifications en profondeur du Statut des cheminot-e-s !
Pour le Président de la SNCF, les cheminots à statut, comme ceux sans statut, sont un coût et il est nécessaire de remettre en cause les droits des uns et des autres pour que SNCF puisse « tirer son épingle du jeu » au moment de l’ouverture à la concurrence…
Tout cela est un mensonge, SUD-Rail vous donne les vrais chiffres !
Pas assez productifs les cheminot-e-s ?
Chaque cheminot-e produit près de 72.000€ de valeur ajoutée pour l’entreprise ; c’est supérieur à la moyenne nationale et supérieur à bon nombre de cheminot-e-s européens, Allemagne en tête… et cette productivité est en augmentation constante, près de 4% d’augmentation en 2017 !
La marge opérationnelle de l’entreprise (Chiffre d’affaires – Charges, notamment salariales) s’est montée à 4,5 Milliards d’euros en 2017. Mais pour les salarié-e-s de SNCF, ce sera une baisse de leur pouvoir d’achat, des plans d’austérité, de performance et une dégradation des conditions de travail.
Mensonges et Trahison pour tous nos dirigeants qui fustigent sans arrêt les cheminot-e-s et pointent les soi-disant droits qui coûtent… ils oublient aussi de dire que le poids des salaires est en baisse constante dans l’entreprise encore publique et que c’est bien leur rémunération qui augmente, elle, régulièrement !
Acteur principal de toutes les mauvaises réformes et de tous les reculs sociaux depuis 1996, alors qu’il porte aujourd’hui un projet mortifère pour les cheminot-es dont il est censé garantir l’avenir et qu’il a lui-même annoncé son départ fin 2019 !
Alors qu’il prône la fin de tous les accords transverses, la poursuite de la politique d’externalisation, de morcellement de l’entreprise et une renégociation à la baisse du contrat social des cheminot-e-s ! Il doit partir !
Il est celui qui veut tuer l’entreprise et les cheminot-e-s !
Il ne peut être porteur d’un projet d’avenir pour les cheminot-e-s !