Cela fait plusieurs semaines que le gouvernement tente une co-écriture de la future loi ferroviaire avec les organisations syndicales. La Fédération SUD-Rail a refusé tout arrangement avec le ministère ! Nous refusons de brader l’avenir des cheminots et de l’entreprise publique, et nous ne laisserons pas les patrons et leurs représentants décider à notre place.
– Le statut pour les cheminots ainsi que ceux qui les remplaceront dans l’avenir ; il doit être amélioré et étendu aux contractuels, à la manutention et à la restauration ferroviaire.
– Réunification des 3 EPIC en un seul, ce qui permettra également de diminuer des coûts de transaction et d’interface.
– Abandon des ordonnances supprimant le monopole public de la SNCF.
– Retrait du pacte ferroviaire et ouverture de négociations au niveau de la branche pour la mise en place d’un cadre social de haut niveau pour tous les travailleurs du rail, celui des cheminots de la SNCF.
– Retour à une organisation de la production unifiée, en mettant fin à la gestion cloisonnée par activités.
– Reprise de sa dette par l’État, qui n’est autre qu’une dépense d’aménagement du territoire.
– Rééquilibrage entre modes de transport, avec une répartition des moyens en faveur du ferroviaire Fret et Voyageurs.
La fin du statut, c’est ce que veut faire passer le ministère en annonçant l’abrogation du décret qui fonde le statut, pour un renvoi vers un accord de branche complété par un accord d’entreprise… C’est la fin des notations et de la grille d’ancienneté ; c’est la fin des mutations géographiques, des perspectives professionnelles ; c’est le recours à des licenciements par la fin des garanties disciplinaires ou en cas de refus de transfert ; c’est la fin de notre caisse de prévoyance faute de cotisants !
Au contraire, le gouvernement est dans la tromperie totale. Il fait mine de retirer l’ordonnance concernant l’ouverture à la concurrence, mais redépose lui-même des amendements pour durcir encore plus les ordonnances !
Ces amendements poursuivent l’éclatement de l’entreprise, ne permettent pas de financer le système ferroviaire, en finissent avec le statut de l’entreprise et des cheminots, et fixent les dates d’ouverture accélérées à la concurrence et briseront tout simplement nos vies !