Retraites : ni plan A ni plan B, notre plan dès le 5 décembre
Le gouvernement n’est plus certain de mettre en place aussi rapidement son projet de réforme des retraites comme annoncé depuis des mois. L’annonce des organisations syndicales pour une grève le 5 décembre le fragilise en dépit de tout le bla-bla sur l’universalité.
Le 5 décembre apparaît désormais comme le début d’un mouvement qui pourrait être reconduit, faire tache d’huile et rejoindre les préoccupations générales de justice sociale, fiscale et climatique qui s’expriment massivement dans la société.
La retraite à points : c’est un système qui fera baisser les pensions et travailler plus longtemps, parce qu’il fige le montant des richesses à répartir entre retraité-es et refuse une augmentation des ressources c’est à dire des cotisations.
Le Plan B du gouvernement, c’est tenter de négocier que la réforme s’appliquerait (généralement ou selon les secteurs) plus tard que ce qui était annoncé c’est à dire plus pour la génération née en 1963 mais après...
Cela ne nous satisfait pas, pourquoi ?
– Parce que contrairement au gouvernement qui se gargarise d’universalité, d’équité... nous ne sommes pas pour que les générations les plus jeunes soient maltraitées, qu’elles n’aient à se satisfaire que de retraites misérables ou obligées d’avoir recours à la capitalisation pour ceux et celles qui en auraient les moyens.
– Parce que le gouvernement envisage de toute façon d’augmenter encore le nombre d’années de cotisations. Il souhaitait le faire cette année, et sera tenté d’agir en ce sens dès que nous aurions relâché la pression.
– Parce que nous n’avons pas confiance : les mêmes disaient dans leur programme en 2017 qu’il ne toucheraient pas à l’âge de départ et au montant des pensions !
Donc pas question de se laisser endormir, leur plan B n’est pas un plan pour nous, mais le signe qu’ils ont peur de notre mobilisation et de notre détermination à défendre nos droits.
Quelque soit notre âge, nous avons travaillé, nous travaillerons, nous avons droit à une retraite digne c’est à dire à 75% au moins de notre rémunération antérieure ou celle des meilleures années et pas en dessous du SMIC. Travailler toute une vie, c’est être subordonné-e à un employeur, à des responsables que nous n’avons pas choisi, arrêter quand on est encore en bonne santé, c’est ce que nous voulons ; 60 ans max, 55 ans pour les métiers pénibles en respectant les droits professionnels.
Pour tout cela, nous serons en grève et dans la rue le 5 décembre et ensuite.
Imposons un autre avenir !