« Concernant l’emploi, j’écarte l’hypothèse de licenciements : au contraire, nous allons continuer à recruter cette année et l’année prochaine »
Ça c’est ce que déclarait le Président de la SNCF en mai 2020… Mais la réalité c’est ça :
Entre 2017 et 2019, plus de 5300 suppressions d’emploi dont 4600 agents d’exécution !!!
La direction de la SA Voyageurs assume ouvertement et pleinement, une politique qui consiste à créer du chômage en supprimant des emplois et à précariser pour diminuer les droits sociaux des salarié·e·s.
Vous avez dit « Tous SNCF » ???
Une fois n’est pas coutume, il y a un décalage certain entre le nouveau slogan de la direction et la réalité du bilan social qu’elle présente.
La chute continue de l’effectif moyen atteste de la politique de sous-effectif volontairement pratiquée et intégrée par la direction de l’entreprise, au mépris des conditions de travail des agents et de la qualité du service rendu aux usagers.
Dans le même temps, le recours aux contrats de travail précaires et à l’intérim, continue de croître au quotidien dans nombre d’établissements. C’est aussi l’occasion de souligner que le mécanisme des départs volontaires à la SNCF n’est qu’un plan de réduction des effectifs et une pression managériale dans le cadre des reclassements.
Des cheminot-e-s de plus en plus âgé-e-s
Les différentes contre-réformes des retraites contraignent les cheminot-e-s à travailler plus longtemps.
Dans le même temps, les conditions de travail et la faiblesse des salaires n’attirent pas les jeunes.
Aujourd’hui, les salarié-e-s de la tranche 45/+55 ans constituent 1/3 des effectifs. Les 18/34 ans passent, eux de 18000 à 15000 agents en 3 ans.
Moins d’agents d’exécution
Mais plus de cadres
C’est le résultat de la politique de l’entreprise qui, depuis plusieurs années, a multiplié les structures et donc les interfaces.
En éclatant l’entreprise en 5 SA, en généralisant la gestion par activité, en morcelant les activités par ligne, il a fallu recruter des cadres pour contractualiser et facturer entre les structures.
Ce système rigidifie les organisations et les méthodes, les fragilise et conduit à un morcellement des organisations, à des démutualisations massives, à des segmentations de compétences.
A l’arrivée, ce choix stratégique rend le système plus lourd et plus couteux.
Une dégradation des conditions de travail
De 2017 à 2019
Accident de travail +11%
Arrêt maladie +20%
Le projet « Tous SNCF » tant porté et loué par Farandou et consorts, c’est de la com !!!
La réalité des cheminot-e-s c’est la dégradation des conditions de travail, le sous-effectif organisé, la précarisation, les suppressions de poste et les menaces de licenciement.
Une seule solution organiser la lutte et se battre !!!