D’après la première enquête sur la situation du handicap dans l’entreprise, et réalisée suite à la demande de SUD-Rail :
– Environ 37,5 % des salariés en situation de handicap au travail n’ont pas eu accès à l’adaptation de leur poste de travail, ni à la formation. Ces salariés se sentent naturellement à peine tolérés, voire, discriminés.
– Pour près de la moitié des salariés handicapés de la SNCF, le handicap constitue un frein à leur évolution de carrière.
– Environ 3 300 salariés ne connaissent même pas leur Correspondant TH en charge de mettre en œuvre la politique Handicap de la SNCF, et environ 4 000 salariés handicapés ne connaissent pas non plus la procédure pour bénéficier des aides de l’Accord au bénéfice des travailleurs handicapés !
Le budget de l’Accord Handicap est passé de 13,2 M€ en 2008 à 4 M€ en 2016. Même si l’augmentation du taux d’emploi est passée de 2,85 % en 2008 à 4,52 % en 2016, la SNCF ne respecte toujours pas l’obligation d’emploi de 6 %. Le taux d’emploi stagne depuis 2014.
Depuis 2008, le nombre d’agents réformés représente plus du double du recrutement de travailleurs handicapés et malgré tout, la rémunération moyenne globale des salariés handicapés est inférieure de 11 % à la rémunération globale moyenne des salariés non-handicapés.
Et concernant les évolutions de carrière, le délai moyen en changement de position de rémunération est supérieur de 30 % à celui des salariés non-handicapés !
Face à de telles discriminations collectives, la Fédération SUD-Rail engage une action de groupe pour que nous puissions, ensemble, faire bouger les choses !
L’action de groupe existe déjà dans le champ de la consommation, et, depuis la loi n°2016-1547 du 18 novembre 2016, a été étendue à la discrimination.
Elle permet d’engager une procédure collective (et non pas un somme de procédures individuelles), pour faire cesser la discrimination et obtenir réparation.
Dans cette perspective, faites-nous remonter vos situations vécues.
L’action engagée par SUD-Rail ouvre une période de négociation de 6 mois, jusqu’à fin septembre, date à laquelle, si nous n’obtenons pas des avancées collectives suffisantes, l’action sera portée devant les tribunaux.
Ensemble, faisons respecter nos droits pour en gagner d’autres !