Rappelez-vous, selon le trio « régressistes » SNCF, UNSA et CFDT, la réforme du ferroviaire ne devait rien changer. Pendant des mois, ils se sont évertués - à grand renfort de communication interne - à mentir aux cheminots en arguant que le statut ne serait pas touché. Et bien depuis 9 mois, même la garantie d’être rémunéré, ne serait-ce que pour une maladie de courte durée, disparaît.
SUD-Rail avait prévenu qu’avec le soutien de l’Etat, la direction SNCF nivèlerait par le bas des garanties essentielles… Nous avions malheureusement raison !
Après que des centaines d’agents aient subi cette nouvelle pénalité en raison de leur état de santé et se retrouve dans une situation financière extrêmement précaire, la direction commence seulement à communiquer aujourd’hui sur cette « évolution » (infos RH de février 2017) qui correspond en fait à une « NON » prise en charge de la totalité des jours de maladie pouvant aller jusqu’à découvrir en bas de sa fiche de paie … une somme de « zéro euro » !
Un scandale, à l’heure où la direction, via son management toxique et ses restructurations incessantes qui traumatisent et impactent de plein fouet ses salariés, les rend elle-même malades. Et les chiffres du bilan social concernant le nombre et les durées pour arrêts maladie qui ne cessent d’augmenter, le démontre chaque année !
1er § de l’article 6 « Sous réserve de la règle de décompte des jours d’interruption du service prévue pour l’application du §1 de l’article 3, deux interruptions de service sont toujours considérées comme distinctes quelles que soient la durée qui les sépare et la nature de l’affection qui en est la cause. »
La reprise du travail permettait en cas de nouvel arrêt maladie, d’obtenir l’intégralité de son salaire. Ce n’est plus le cas aujourd’hui !
A noter, par ailleurs, qu’il n’est plus spécifié non plus, que l’agent en arrêt de travail pour maladie perçoit et dans les mêmes conditions, les prestations familiales auxquelles ont droit les agents en activité de service.
La direction trouve beaucoup plus facile et moins couteux de modifier des textes ou de les interpréter de façon erronée que de respecter ses obligations légales afin d’obtenir par exemple le maintien dans l’emploi ! Il suffit de regarder du côté de la politique désastreuse et extrêmement discriminatoire envers les travailleurs handicapés. La direction SNCF oublie trop souvent ses obligations, comme celle d’assurer la sécurité et la santé physique et mentale des salariés.
Pour la Fédération SUD-Rail, imposer des contraintes financières supplémentaires ne suffira pas à endiguer la recrudescence des arrêts maladie.
Pour la Fédération SUD-Rail, seule la prise en compte de l’humain et la dimension de la bonne santé au travail avec l’arrêt des restructurations, la fin d’un management destructeur et le respect de tous les salariés, pourra permettre une diminution des arrêts maladie.