Depuis de nombreuses années, SNCF a mis en place un système qui remplace des salarié-e-s par des jeunes en recherche de financement et de stages, pour l’obtention de leur futur diplôme.
SUD-Rail dénonce l’instrumentalisation de ce système par la SNCF. C’est toute la politique SNCF d’alternance qui doit être revue !
Chacun dans l’entreprise reconnaît que sans les alternant-e-s, la SNCF ne fonctionnerait plus. Il y a une foultitude d’apprentis sous divers contrats, pour divers diplômes… de moins en moins de BEP ou BAC PRO, et de plus en plus de Licences,
Masters, …
SUD-Rail a fortement poussé la direction afin que les alternant-e-s puissent effectuer plusieurs contrats successifs, allant du BEP au diplôme d’ingénieur, et bénéficient d’une embauche automatique, s’ils le souhaitent, au bout de leur cursus !
Pour SUD-Rail, ce ne doit pas être une question de budget.
Pourtant, ce qui guide la SNCF dans son mode d’alternance, c’est le montant de la taxe d’apprentissage versé à l’organisme collecteur. Une fois le budget atteint via le financement de l’alternance, la SNCF ne veut plus débloquer d’argent... et toutes les écoles à plus de 10 000€ / an (école et salaire) sont refusées. L’investissement fait sur des jeunes ne devrait pas avoir de limite. SUD-Rail demande à sortir de cette logique comptable !
Pour une bonne formation, il faut des tuteurs volontaires, ayant les prérequis, les compétences et le temps nécessaire pour former l’alternant. Bien souvent, le tuteur croule sous le boulot ; la direction lui fournit alors un alternant pour le soulager, mais pas pour lui transmettre le savoir. Le développement des horaires décalés a aussi comme conséquence que l’apprenti est souvent seul, voire en charge de dossiers, alors que son tuteur est absent.
Les alternant-e-s et apprentis doivent aussi faire entendre leurs voix aux élections professionnelles.