Réunie ce jour pour la négociation annuelle obligatoire afin d’établir les augmentations de salaires pour l’année 2017, la Fédération SUD-Rail est choquée que la direction de l’entreprise, sur ordre du gouvernement et après 2 années de disette salariale, ose annoncer une année supplémentaire de privation pour les salarié-e-s du Groupe Public Ferroviaire qui voient leur pouvoir d’achat encore fortement diminuer !
En contradiction complète avec les propos du président Pepy qui vante dans la presse les bons résultats de SNCF, la direction de l’entreprise publique de son côté, devant les organisations syndicales, met en avant de mauvais résultats et la mise en œuvre de son nouveau dispositif d’organisation du travail de l’encadrement (le « forfait-jours ») afin de justifier sa décision d’une troisième année blanche pour les salarié-e-s du groupe public ferroviaire.
Avec le constat d’une inflation qui repart à la hausse et les économistes qui s’accordent sur le fait que ce mouvement va s’accélérer en 2017, les travailleurs du rail, avec une forte dégradation de leurs conditions de travail, ont permis à l’entreprise de gagner plus de 10% de productivité en 3 ans. Ils étaient donc en droit d’attendre légitimement une juste revalorisation de leurs salaires. Sans atteindre l’augmentation des plus hautes rémunérations de l’entreprise qui a évolué de près de 102% entre 2000 et 2016 (et une nette envolée après la crise financière de 2009) ; Après 2 années blanches, les salariés étaient en droit d’avoir une augmentation générale en somme uniforme… ils n’auront rien !!
Par exemple, en remettant en cause le fameux « Partenariat Public Privé » de Vinci sur la LGV Sud-Ouest qui va coûter à lui seul, sur ordre du gouvernement, plus de 100M€ par an de déficit à la SNCF. On pourrait également économiser des dizaines de millions en supprimant les pharaoniques budgets de communication ou éviter d’investir plusieurs dizaines de millions d’euros dans un projet incongru de changement de nom du TGV, sans compter les 170 millions d’euros de dividendes reversés à l’Etat... Les exemples de cette gabegie financière, dont les patrons présentent la facture aux agents chaque année en prônant la rigueur salariale, sont nombreux.
Il y a aujourd’hui urgence à ce que tous les salariés de SNCF puissent bénéficier d’un rattrapage sur des années de disette salariale. Pour la Fédération SUD-Rail, une revalorisation globale, significative et uniforme (même somme pour tous), Actifs comme Retraités, devient vitale et s’impose à la direction. Dès aujourd’hui, la Fédération SUD-Rail va construire les conditions pour ramener l’entreprise et la tutelle autour de la table des négociations…
SUD-Rail refuse que 2017 soit une 3ème année de baisse du pouvoir d’achat pour les travailleurs du rail !