Depuis des semaines, les organisations syndicales de l’Axe Atlantique ne cessent d’interpeller la Direction sur le mécontentement grandissant des conducteurs de TGV et de manoeuvre avec des journées de conduite notoirement dégradées, un sous-effectif chronique, une désorganisation structurelle qui entraine des conditions de travail dégradées, des refus de congés, etc... La crise du covid, déjà gérée de manière calamiteuse par la direction sur place n’aura fait que reculer l’échéance d’un conflit social inéluctable tant la situation se détériore alors que la pandémie recule et que le plan de transport retrouve son niveau d’avant crise. Après plusieurs séquences d’alarme sociale au cours desquelles la direction n’a rien proposé de concret, la coupe est maintenant pleine et les conducteurs de cet axe ont donc décidé d’entamer une grève illimitée du Vendredi au Lundi en commençant dès ce 22 Octobre !
La direction veut pérenniser les conditions de travail dégradées !
Remise en cause des grilles de repos des conducteurs, service non-prévu à l’avance qui se généralise, sous-effectif non compensé, congés systématiquement refusés, contenu et amplitude des journées de travail qui se dégradent… La direction veut maintenant pérenniser le mode « dégradé » mis en place durant les confinements et la crise du covid19... Pour les personnels concernés, déjà fortement impactés par une année 2020 et un début d’année 2021 anxiogène, il est hors de question d’acter une dégradation durable des conditions de travail. Pour la fédération SUD-Rail qui soutient sans réserve les salarié-e-s en grève, la direction doit renoncer à ses projets de précarisation des conditions de travail et revenir à une situation normale, notamment en effectuant les recrutements nécessaires pour compenser les sous-effectifs !
Une remise en cause des parcours professionnels et de la rémunération que la direction doit abandonner !
Les grévistes revendiquent le maintien des parcours professionnels des conducteurs dans les territoires, parcours professionnel qui permettent à de nombreux conducteurs de pouvoir accéder à la conduite du TGV et que la direction veut aujourd’hui remettre en question. De même, avec la désorganisation et la précarisation des conditions de travail, la rémunération des agents n’est plus garantie et la direction se refuse toujours à ouvrir des négociations sur ce point.
Face à cette situation de blocage, et après avoir été longuement alertée, la direction ne laisse aux conducteurs d’autre choix que celui de la grève !
C’est bien elle qui en porte la responsabilité !