Editorial : FAISONS UN REVE…

Oui, un joli rêve, d’une telle simplicité qu’on se demande bien pourquoi il n’est pas encore devenu réalité.

Rêvons que la paix règne enfin sur la planète, que plus jamais au XXIème siècle les populations civiles ne meurent sous les bombardements des dictateurs de tous bords, avec le silence complice ou honteux des « grandes » puissances qui ne font rien…sinon vendre des armes aux belligérants.

Rêvons que partout règne la justice sociale, chacun trouvant sa place dans la
société grâce au partage du travail, avec des salaires dignes et sans trop grands
écarts afin que toutes et tous subvenions à nos besoins sans peur du lendemain ;
donc une Terre définitivement débarassée du capitalisme.

Imaginons une planète enfin guérie des menaces de destruction massive des espèces et des ressources naturelles grâce à une gestion rigoureuse, équitable et
responsable des forêts ou des fonds marins, avec une agriculture produisant sans pesticides et autres produits mortifères ; une planète où il fait bon respirer,
la teneur en gaz carbonique ayant enfin baissé grâce à l’action concertée des nations et des citoyens pour limiter les trafics inutiles d’avions et d’automobiles,
premiers responsables du réchauffement climatique.

Imaginons dans chaque Etat, des gouvernements véritablement démocratiques, issus du peuple et le représentant sans autre ambition que celle de servir le
Bien Commun, bref un monde où les partis politiques actuels seraient définitivement enfouis dans les poubelles de l’Histoire, le site de Bure trouvant enfin une
utilisation rationnelle.

Plus prosaïquement, rêvons chez nous d’un chemin de fer véritable Service Public, avec de nombreuses lignes régionales rouvertes pour irriguer finement tout le territoire, avec des tarifs équilibrés. Un réseau ferré où le bus ne viendrait qu’en complément, et où tous les Macrons du monde seraient renvoyés à leurs chères études.

Hélas tout ceci n’est qu’un rêve, et la réalité, lorsque nous ouvrons nos yeux hagards, vire de plus en plus au cauchemar. Nous sommes bien conscients de la noirceur du monde, mais soyons également persuadés que rien n’est inéluctable, le pire avenir n’est pas toujours une certitude.

C’est parfois au pied du mur, quand l’impasse semble indépassable que se dessine
la solution. Bien sûr pour que tout change (et cela devient une impérieuse
nécessité !), il ne faudra pas compter sur nos pseudo-politiques, ni sur les grand financiers qui n’ont que le mot « profit » à la bouche, ni sur les gourous religieux ou sectaires qui rivalisent de bassesse et de fourberie. De même, ce n’est
pas notre pitoyable VRP actuel qui sauvera le rail de la faillite, il ne faudra compter que sur nos propres forces.

Mais c’est déjà beaucoup : syndicalistes sincères, organisations non gouvernementales, associations en tout genre et autres manifestations citoyennes fleurissent partout, avec parfois une efficacité surprenante dans leur domaine
d’action, pour dessiner un avenir nouveau.

Il n’est qu’à regarder, parmi tant d’autres, l’exemple de la lutte des « zadistes » de Notre-Dame des Landes pour nous convaincre de la force, du potentiel que nous représentons quand nous unissons nos forces et nos convictions.

Alors, pour une fois, terminons ce billet sur une note d’optimisme mesuré : ce monde de barbarie n’est pas le nôtre, un autre monde est possible, et, convaincus de la justesse de notre combat, nous y arriverons bien un jour !

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