SUD-Rail
MENU

La Fédération SUD-Rail soutient les cheminots maliens privés de salaire depuis presque 1 an !

5 cheminots maliens sont décédés... ça suffit !

Depuis le 18 décembre, date du début de l’action de grève de la faim de dizaines de cheminots maliens, 5 d’entre eux sont décédés. Moussa Sissoko, conducteur de draisine à Kita ; Siaka Sidibe, conducteur de train à Toukouto ; Seydou Sidibe, aiguilleur à Kayes ; Sekouba Bagayoko, chef de section à Bamako ; Mariam Doumbia, agent de santé à Bamako.
Des nouveaux nés, des épouses de cheminots sont aussi décédées, faute de soins parce que les cheminots n’ont plus un sou !

Plusieurs familles ont été expulsées de leur logement : elles ne pouvaient plus payer de loyer, faute de revenu depuis des mois. D’autres cheminots en grève de la faim sont hospitalisés dans des états graves : Souleymane Bagayoko, Souleymane Monson Traore, Sekou Keita, Bolidiandian Keita, Mathurin Keita, Sekouba Niare, Abdoulaye Diarra, Bassirou Diakite…

Le 23 janvier, l’État a payé par virement aux banques 2 mois de salaire. Celles-ci ont tout absorbé : c’est 11 mois de salaire que l’État malien doit aux cheminots !

Au Mali et au Sénégal, la privatisation du chemin de fer a été une catastrophe. La privatisation a été nocive pour l’ensemble de la population : l’abandon de la ligne Dakar/Bamako a eu des conséquences dramatiques pour tous les villages, alors laissés à l’abandon. Les cheminots, livrés à des repreneurs pressés de se faire de l’argent sur leur dos, ont aussi payé cher les choix politiques auxquels ils s’étaient opposés.

Le bilan fut tellement exécrable que les gouvernements sénégalais et maliens, qui avaient décidé la privatisation, ont résilié la convention avec Advens en 2015. Il y avait 22 locomotives en 2003, en 2015 il n’en restait que 3. L’ensemble des infrastructures a souffert d’un énorme déficit d’entretien ; ne parlons même pas de rénovation et modernisation !
Un engagement a été pris par les ministres des Transports des deux pays, le 7 décembre 2015 : « pour préserver les emplois des travailleurs et payer régulièrement les salaires pendant toute la phase transitoire ». Si cela se passe correctement du côté sénégalais, il n’en n’est pas de même au Mali. Cela fait onze mois que les cheminots maliens ne sont pas payés ! Malgré les interventions répétées du syndicat SYTRAIL/UNTM, le gouvernement n’a tenu aucun engagement. Depuis le 18 décembre, plusieurs dizaines d’entre eux ont entamé une grève de la faim.

La Fédération SUD-Rail soutient les cheminots maliens, qui ne font que réclamer leurs salaires impayés depuis onze mois, et pour cela ont mis leur vie en jeu ! Nous rendons hommage à celles et ceux qui sont décédés, nous présentons nos condoléances à leurs proches et saluons le courage de toutes et tous.

Il faut que cesse cette tragédie ! L’État malien doit régler sans délai les salaires dus. La reprise pleine et entière du trafic ferroviaire sur la ligne Dakar/Bamako est aussi une nécessité.


Documents à télécharger

  Communiqué "Grève cheminots maliens".
Accéder à l'agenda complet

Les actualités SUD-RAIL

Livret SUD-Rail "CAA et TPFC"
Après consultation de ses adhérents, la fédération SUD-Rail a décidé de signer l’accord sur (...)
Non à la répression : soutien total à Vincent !
Le 5 septembre Vincent, élu au CSE NEN et membre du Bureau fédéral de la Fédération SUD-Rail (...)
Quand la direction met en danger la santé de ses salarié.es
SUD-Rail a alerté mi-juillet la direction SNCF Réseau sur les risques potentiels de (...)
Le service public SNCF champion olympique, Et maintenant ?
Alors qu’ils étaient très nombreux à annoncer un chaos des transports et à préparer le SNCF (...)
Voir toutes les actualités