Le conflit interprofessionnel inédit, débuté le 05 décembre, a connu un durcissement cette semaine avec la multiplication des opérations de blocages (incinérateurs, dépôt de bus, ….) et d’envahissements de locaux (tribunaux, rectorats, gares, …). Durant trois jours – les 14 – 15 – 16 -, des manifestations interprofessionnelles se sont déroulées dans des centaines de villes sur le territoire ; clairement, le nombre de manifestantes et manifestants est plus nombreux cette semaine si nous prenons en compte les trois journées impulsées par l’intersyndicale nationale.
La grève s’étend dans plus en plus de secteurs. Par exemple, 100 % des salariés des ports de Dunkerque, Saint-Nazaire, Bordeaux et Calais ont cessé le travail ces derniers jours, ce qui a obligé le patronat a monté très rapidement au créneau. Par contre, c’est le moment que le cadre d’appel à la mobilisation ne se limite plus à 3 jours. Dans l’Energie, la mobilisation s’amplifie fortement, accompagnée d’actions « coup de poing » toujours plus déstabilisantes pour le patronat. La situation est similaire dans le secteur du nucléaire. Malgré les promesses de la Ministre de la Justice, les avocat-es sont toujours déterminé-es. Dans l’Education Nationale, les 500 millions promis par le gouvernement n’ont pas impacté la mobilisation dans ce secteur. Notre force collective est puissante et peut terrasser ce gouvernement rapidement. Pour cela, il est indispensable de généraliser définitivement la grève dans tous les secteurs.
La direction SNCF a reçu des ordres.
Depuis l’intervention du Premier Ministre de dimanche dernier, le gouvernement, les médias et la direction de l’entreprise utilisent tous leurs moyens pour essayer d’arrêter la grève reconductible à la SNCF. JP Farandou a sorti sa carte de la culpabilisation en annonçant un « plan d’économie » pour février à cause des pertes financières engendrées par ce projet de loi. Dans certains établissements, des directeurs/rices toujours aussi zélé-es envoient des lettres recommandées à des grévistes pour leur faire des rappels réglementaires. A chaque fois, que nos adversaires ont soufflé sur les braises, la mobilisation s’est amplifiée.
Mercredi 22, jeudi 23
et SURTOUT vendredi 24, on se mobilise massivement !
A la SNCF, nous devons « tout mettre par terre » à partir de mercredi ! C’est une certitude : nous avons la possibilité de faire reculer le gouvernement avant le Conseil des Ministres de vendredi prochain. Si le pays est complètement bloqué à la fin de semaine prochaine, cette loi, inlassablement refusée par une grande majorité de la population, ne pourra pas passer. Aucun train ne doit rouler, les chantiers doivent être vides. Nous devons également nous retrouver nombreux/ses dans les Assemblées Générales décidées pour ces prochains jours. Dans tous les départements, des actions interprofessionnelles s’organisent ; la participation massive des cheminotes et cheminots à ces initiatives encouragent les autres secteurs à ne rien lâcher.
Dès le début de ce conflit, nous avons promis de ne rien lâcher ; tenons notre promesse … et nous allons gagner !
Durant ce conflit historique, Jean-Pierre Farandou a décidé de rappeler François Nogué en tant que nouveau DRH de la SNCF. Ce dernier, qui a été l’un des premiers cadres dirigeants à faire exploser les scores salariaux des cadres dirigeants lors de son arrivée, était un fervent supporter du « on ne négocie pas avant, pendant et durant la grève ». Dans ce mercato, notons aussi la nomination de Karim Zeribi, qui a fait campagne pour le CFDT lors des élections de 2018 et qui est membre historique des Grandes Gueules. En gagnant notre combat sur les retraites, nous renforcerons notre rapport de forces à la SNCF … et il va y en avoir besoin.