1000 cheminots, rassemblés près de Matignon à l’appel de la Fédération SUD-Rail, où se tenait une rencontre avec le premier ministre, ont appelé, après avoir obtenu des informations sur la posture d’Édouard Philippe, à converger avec les salariés, étudiants, qui manifestaient aux abords de la gare Montparnasse.
Les grévistes rassemblés, après avoir eu confirmation du refus du premier ministre de revenir sur l’intégralité du contenu du pacte ferroviaire sur l’avenir de l’entreprise publique, promis à court terme à une vente aux plus offrants, et sur la suppression des règles sociales contenues dans le statut, ont réaffirmé que tant que le pacte ferroviaire ne serait pas retiré, la grève allait se poursuivre et se renforcer.
La délégation de la Fédération SUD-Rail, pendant 1h30, a clairement mis le premier ministre devant ses incohérences sur la structuration projetée, a pointé les insuffisances relevées dans la préparation de ce qui devrait être mis en avant pour une réforme ferroviaire gage d’un aménagement du territoire soucieux des intérêts des usagers et des cheminots, et s’inscrivant dans une vision de la société au service de tous.
Il semble que le premier ministre n’ait pas apprécié que la voix des grévistes s’invite à Matignon et le mette face à ses contradictions puisqu’une heure plus tard, les cheminots, étudiants, rassemblés devant la gare Montparnasse, ont été accueillis par les CRS à coups de matraques et de gaz lacrymogène, pour leur refuser l’accès !
La délégation qui a rencontré Édouard Philippe avant de rendre compte aux grévistes du contenu de la bilatérale, a condamné ces violences dont ont fait l’objet les manifestants dont plusieurs responsables, adhérents SUD-Rail. Nous ne nous laisserons pas déposséder de nos droits et voulons pouvoir décider de notre avenir et de celui du service public ferroviaire, sans craindre d’être matraqués dès que nous refusons d’être piétinés, dès que nous nous exprimons, dès que nous bannissons toute soumission, dès que nous résistons. La Fédération SUD-Rail se réserve le droit de porter plainte.
La Fédération SUD-Rail a ensuite dénoncé cette mascarade de "dialogue social". Les choses sont désormais claires, voilà ce qu’il y avait à attendre de cette rencontre de la part du gouvernement ! Du mépris, des coups de matraques et la certitude qu’il ne voudrait céder sur aucun point de la réforme !
Il va falloir se faire entendre plus fort, et plus souvent, si on veut gagner ! Nous avons tous un point commun, c’est le même Macron ! La Fédération SUD-Rail en appelle à l’élargissement de la grève, à amplifier la mobilisation et à débattre dans les Assemblées Générales de modalités plus fortes et plus imprévisibles.