Pour expliquer la suppression de nombreux TER, la direction met en avant que des cheminot-e-s ont pris des congés cet été, tentant avec beaucoup de peine de dissimuler en réalité le manque de conducteurs en Pays-de-Loire.
Ce manque de personnel est dû à une absence de recrutement et au manque d’attractivité du métier, dont les conditions de travail et de vie se sont fortement dégradées ces dernières années. Et ce, malgré un statut qui, aux dires des gouvernants et des dirigeants de l’entreprise, constituerait un privilège !
Cette situation que vivent les usagers est entièrement de la responsabilité de l’entreprise. Dans de nombreuses régions, les usagers paient une politique de réduction des coûts orchestrée de la part des grands groupes, SNCF, Renault, Carrefour, Air France, qui annoncent des dizaines de milliers de suppressions d’emploi.
La Fédération SUD-Rail exige de la direction SNCF qu’elle revoit sa copie en matière de recrutement, en abandonnant sa politique de moins-disant social, qui est aujourd’hui basée sur une baisse systématique des coûts salariaux, entraînant une dégradation du service public.
La dernière réforme ferroviaire, promulguée en grande pompe par le Président Macron en début d’été, ne va certainement pas arranger les choses, puisque l’éclatement de l’entreprise, la séparation des activités et le cloisonnement des différents services, vont créer de nouvelles difficultés pour assurer un transport ferroviaire de qualité et accessible à toutes et à tous.
La Fédération SUD-Rail continuera la bataille du rail pour réclamer le retour à une seule entreprise SNCF intégrée, comme revendiqué depuis 1997 au travers d’un grand service public de transport de voyageurs et de marchandises.