Tout comme le 8 mars n’est pas « la journée de la femme » mais un moment de convergence internationale de la lutte des femmes pour leurs droits et pour l’égalité, le 1er mai n’est pas « la fête du travail ». C’est une journée internationale de manifestations, parfois de grèves, des travailleurs et des travailleuses. Dans certains pays, les acquis du mouvement ouvrier font que cela se passe dans un cadre légal … qui n’exclue pas la répression gouvernementale et patronale ; ailleurs, c’est dans l’illégalité que nos camarades agissent ; la solidarité internationale n’en n’est que plus nécessaire !
D’une région du monde à une autre, les situations sociales, économiques et politiques ne sont pas rigoureusement identiques. Les inégalités entre les femmes et les hommes peuvent être différentes ; les discriminations racistes ou sexistes se portent d’abord sur telle ou telle catégorie de la population ; le désastre écologique est plus ou moins avancé ; le fascisme est un danger toujours présent ou il est encore à l’oeuvre ; le fait colonial est prégnant ou caché ; celles et ceux qui produisent les richesses collectives s’en font voler une grande partie ou encore plus, par une petite minorité qui les accaparent… Mais il y a un point commun, fondamental : le capitalisme.
Patronat et gouvernements nous parlent de « crise » : mais ce n’est pas la nôtre et nous n’avons pas à en payer les conséquences ! C’est pourtant ce qu’ils essaient de faire avec l’aide, notamment, de leurs institutions internationales et nationales. La corruption est leur règle de vie, c’est un de leurs outils de domination sur les clans politiciens qui sont totalement en dehors du monde des travailleurs et des travailleuses. Les migrants et migrantes sont victimes de préjugés entretenus et sont, dans leur immense majorité, particulièrement exploités. Le chômage, la précarité, la misère, la faim, tous ces fléaux se développent alors que nous n’avons jamais produit autant de richesses. Leur répartition extraordinairement inégale est la raison de cette situation. C’est la règle du système capitaliste : c’est à cela que nous devons nous affronter.
Il ne s’agit pas d’incantations, mais de construire à travers nos luttes d’aujourd’hui, la société que nous voulons pour demain. Notre syndicalisme allie la défense des intérêts immédiats des travailleurs et travailleuses, et la volonté de changement social profond. Il ne se limite pas au champ revendicatif économique, il englobe des sujets comme le droit au logement, à la terre, l’égalité entre hommes et femmes, l’antiracisme, la lutte contre l’homophobie et la xénophobie, l’écologie, l’anticolonialisme, etc., et prend ses racines dans ce qui se passe dans les entreprises et les quartiers.
Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes est un outil au service de celles et ceux qui veulent développer le syndicalisme de luttes, anticapitaliste, autogestionnaire, démocratique, écologiste, indépendant des patrons et des gouvernements, internationaliste, et agissant contre toutes formes d’oppression (machisme, racisme, homophobie, xénophobie).
Toutes et tous dans les manifestations, les rassemblements ou les grèves le 1er mai 2017 !