Il y a deux ans, après la loi ferroviaire, le patronat s’était empressé de poser sur la table, dans le cadre de la rédaction de la convention collective du ferroviaire, un accord minimaliste pour encadrer la classification et la rémunération minimum des métiers du ferroviaire. Cet accord, validé dans la foulée par l’UNSA et la CFDT, devait s’imposer notamment dans les entreprises privées. La fédération SUD-Rail avait alors fait valoir son droit d’opposition, ses structures et ses adhérents estimant que la faiblesse des garanties, apportées à l’époque, ne protégeait pas les travailleurs du rail du dumping social. Suite à cette opposition, SUD-Rail n’a eu de cesse de revendiquer la réouverture de négociations afin de garantir un vrai socle « anti-dumping » pour tous les travailleur-euse-s du rail, afin que le code du travail ou un décret minimaliste, seuls textes actuellement en vigueur, ne précipite pas la branche ferroviaire vers le moins disant social au prétexte des appels d’offres, des filialisations et des transferts vers les entreprises ferroviaires privées. C’est aujourd’hui chose faite avec un accord de branche, applicable à l’ensemble des EF privées, bien supérieur aux éléments déjà présentés par le passé !