Réunis ce jour afin de poursuivre, avec le patronat du ferroviaire, la négociation de la Convention Collective Nationale, la Fédération SUD-Rail est scandalisée que le patronat n’ait rien à proposer !
Alors que ces mêmes patrons et le gouvernement étaient prompt à déclarer, au mois de Mai, « qu’il y avait du grain à moudre » pour fournir « des garanties de haut niveau » aux grévistes et aux travailleurs du rail et qu’il fallait de fait arrêter la lutte ; 4 mois plus tard, le patronat n’a toujours rien mis sur la table !
Maintenant que la pression de la grève est retombée, le patronat se sent‐il encore engagé par les promesses faites au mois Mai ou calcule‐t‐il la meilleure manière de faire passer l’ensemble de ses ambitions initiales de dumping social ?
Il ne lui aura sans doute pas échappé qu’en l’absence d’accord, c’est le gouvernement qui trancherait les principales dispositions de la Convention Collective… Encore une preuve que cette loi ferroviaire est mauvaise, qu’elle ne règle rien et que c’est à travers le rapport de force et la voie d’une autre réforme ferroviaire que nous obtiendrons satisfaction pour les salarié‐e‐s du ferroviaire !
On peut s’interroger, alors que tout semblait prêt du côté patronal dès le mois de février, sur les raisons de l’absence de projet patronal concernant une grille des métiers du ferroviaire ainsi que de la rémunération applicable…. Les patrons attendraient‐ils les élections à la SNCF en caressant le secret espoir que les opposants à la réforme ne disposent plus du droit d’opposition ?
Ou alors, la direction SNCF bloque‐t‐elle volontairement les discussions, le temps de restructurer et découper l’entreprise pour pouvoir mettre les salarié‐e‐s au pied du mur ?!