Monsieur le président,
Même si la tâche n’est vraiment pas facile dans l’exercice, nous aurions aimé avoir beaucoup plus tôt les documents ce qui nous aurez permis une analyse plus fine et des débats plus pointu lors de la présentation des bilans AT/MP du 8 octobre dernier. Nous ne sommes nullement responsables des choix de la direction.
Le manque de moyen il y a bien longtemps que les agents du terrain le supportent. Vous semblez aujourd’hui commencer à le découvrir dans les bureaux de Clichy, bien venu au club !
Présentation Accident du Travail sur 12 mois glissants.
Nous remarquons que tous les indices intéressants ne sont pas présentés dans le document et ne nous permettent donc pas d’avoir une lecture complète et efficace des différentes données. Par exemple il manque par endroits le taux de fréquence, la répartition des AT par DF et par catégorie d’agents. Ou alors l’accidentologie par âge pourquoi pas, mais il nous fallait aussi la pyramide des âges des agents du FRET pour y analyser quelque chose de solide !
La majorité des AT sont subis par les OPF et les ADC, agents qui ne font que rarement les horaires de bureau !
Il semble avoir un réel problème au niveau des AT à la DFCE alors qu’en première lecture, rien ne semblait inquiétant…Si le nombre d’AT est relativement faible sur les 12 derniers mois, quand on le ramène au nombre d’agents de cette DF, le taux de fréquence est énorme !
SUD-Rail trouve toujours inadmissible que si les ADC se déclarent en AT avec arrêt, ils soient envoyés à la VAS pour avoir le droit éventuel de reprendre le travail !
Les conséquences sont vicieuses et dangereuses pour la santé mentale des agents et la sécurité des circulations. Puisque beaucoup d’ADC ont peur de passer à la VAS et de se faire descendre de machine, des DPX demandent aux agents fragilisés après un accident de personne soit d’aller se faire arrêter auprès de leur médecin de famille (et perdre un jour de carence…) soit de poser des congés pour se remettre de ses émotions ! Du coup, les données ne sont pas conformes avec la vraie vie du terrain et font que parfois les ADC ne s’arrêtent pas une seule journée, et reprennent le boulot avec le poids de l’accident de la veille bien présent dans la tête…
Nous enregistrons le non prise en compte des risques des R.P.S et de la souffrance au travail qui engendrent également des arrêts souvent non reconnus ce qui nous laisse penser que les problèmes de psychisme sont nombreux.