La Fédération SUD-Rail n’accompagnera pas la direction dans sa folie de privatisation et de découpage du Groupe Public Ferroviaire en de multiples entités autonomes, sans lien commun, hormis les EIM. Nos priorités ne sont pas d’« accompagner » dans un élan de « réformisme » une direction sans humanité (nous laissons cela à d’autres), mais au contraire d’essayer de préserver les intérêts du plus grand nombre. Nous dénonçons les plans sociaux qui sont à l’œuvre à la vente, au Fret, dans les gares. Pas une semaine ne passe sans que l’on annonce la fermeture de guichets, de gares, sans omettre les multiples réorganisations impliquant des suppressions d’emplois… engendrant un traitement social indigne où la 1ère proposition de reclassement qui est aujourd’hui systématiquement faite à un agent qui voit son poste supprimé, est de quitter l’entreprise !
La tête dans le sable et bien loin des préoccupations quotidiennes des agents, la direction SNCF propose aux Organisations Syndicales un accord de « méthode » pour faire avaliser la découpe de SNCF en 5 SA autonomes, avec en prime la création d’entités par activités…
SUD-Rail ne validera pas une méthode qui mettrait fin au Statut et qui laisserait les futures Sociétés Anonymes pouvoir négocier, chacune dans son coin, les salaires, les métiers ou l’organisation du travail. SUD-Rail ne sera pas complice de la liquidation de la SNCF et des garanties sociales de ses agents !
Régression sociale, paupérisation des salarié(e)s, dégradation des conditions de travail, management toxique, suppressions d’emplois, répression antisyndicale, productivité démesurée, précarisation… le nuage de mots à la mode du management moderne qui définit aujourd’hui la politique d’entreprise ne serait pas complet sans également y rajouter la souffrance que la direction fait endurer aux salarié(e)s ; cette souffrance ne se traduit pas que dans les mauvais indicateurs des baromètres sociaux, elle tue !
Pour la Fédération SUD-Rail, la priorité n’est pas de trouver un accord de « méthode » pour mettre en application une mauvaise loi ferroviaire, mais bel et bien de stopper la dégradation des conditions d’emploi des salarié(e)s au fil des restructurations, plans de performances et autres « gains de productivité ». Mais au final, quel est le bilan de ces orientations ? … une SNCF découpée en 5 S.A, la garantie d’une explosion des coûts de structures, d’interfaces, avec à la clé encore plus de maltraitance sociale… et la destruction du système ferroviaire public !
D’autres solutions sont possibles que celles de la maltraitance sociale !
Nous refusons que les patrons remettent tout en cause et fassent souffrir les salarié(e)s, tout cela au nom du moins-disant social pour l’ensemble de la branche ferroviaire ! Pour SUD-Rail, l’avenir de l’ensemble des cheminot(e)s, de la SNCF ou d’ailleurs, découle uniquement de la transcription des règlements et des droits des cheminots dans un nouveau contrat de travail universel du ferroviaire qui pourrait remplacer le Statut. C’est la seule solution face à l’externalisation, la sous-traitance et la baisse continue de nos droits !