La direction veut transférer les Autorisations de Départ des chefs de service aux contrôleurs et aux conducteurs en gare de Rennes, Redon, Morlaix et Plouaret à partir du 3 avril 2017.
Suppression des Chefs de Service
Certains représentants de la direction osent dire qu’il y aura moins de risques d’erreurs en laissant le conducteur seul à vérifier l’ouverture du signal pour démarrer le train.
C’est exactement l’inverse de ce que des générations de cheminots ont fait depuis la création du ferroviaire et surtout c’est à l’opposé de la culture de sécurité que tous les agents apprennent en formation. Les boucles de rattrapage humaines ou techniques ont justement été mises en place suite à des accidents ferroviaires.
Politique du Risque
La direction dit que la suppression des chefs de service dans les autres gares bretonnes n’a pas entraîné d’accidents. Heureusement ! Mais que dira-t-elle quand cela arrivera ?
Il y a des presque accidents qui sont évités régulièrement par la vigilance des chefs de service. Le 3 mars 2017, un Chef de service a sauvé un voyageur en le retenant pour qu’il ne passe pas sous les roues du train rentrant en gare de Vierzon.
Etude cachée
La direction dit avoir fait une étude qui garantit que la sécurité sera Globalement Au Moins Equivalente. Mais elle refuse de nous donner le contenu de cette étude. Est-ce qu’elle a quelque chose à cacher ?
Sécurité en baisse pour les cheminots comme pour les usagers
La direction dit que la sécurité sera maintenue. Il est évident que c’est faux. Une fois les portes fermées, le conducteur s’occupe de la mise en mouvement de son train. Le contrôleur s’il en reste un ne verra pas grand chose voire rien. Si un voyageur ou un cheminot a un accident sur le quai, s’il y a un problème avec une PMR, il n’y aura personne pour faire arrêter d’urgence le train ! Sans compter, la foule qui peut rester sur le quai en cas d’affluence et qui augmentera avec l’arrivée de la BGV comme le dit elle-même la direction.
Si un accident arrive, qui sera responsable ?
Les autorisations de départ seront reportées sur les contrôleurs s’il y en reste et sur les conducteurs.
En octobre 2003, un voyageur est décédé après avoir été traîné sur le quai de la gare de Chelles (en Seine-et-Marne). Son vêtement était coincé dans les portes du train au moment de la fermeture. Le conducteur a été poursuivi par la justice pendant 6 ans pour « homicide involontaire » avant d’être relaxé en 2009.
Qu’est-ce qui empêchera à l’avenir un juge d’enquêter et d’inculper un cheminot ?
Les conducteurs et les contrôleurs n’auront plus l’assistance des chefs de service notamment en cas d’affluence ou de problème.