Le Président français Macron se rend au Maroc le 15 novembre, pour l’inauguration de la ligne ferroviaire à grande vitesse de ce pays.
Comme dans toutes les ex-colonies, cette opération a permis à nombre d’entreprises du pays colonisateur de s’ouvrir de juteux marchés... dont les bénéfices échappent à la population et plus encore à la population qui vit sur place.
Souvent, cela s’accompagne d’une féroce répression antisyndicale dans ces pays : c’est une des conditions pour renforcer l’exploitation des travailleurs et travailleuses et donc la « rentabilité » pour les exploiteurs. C’est le cas au Maroc où les militants de l’Organisation démocratique du rail (ODR) ont été la cible de mesures discriminatoires : mutation à des centaines de kilomètres de leur famille, rétrogradation, harcèlement, licenciement. Ainsi, le secrétaire général de l’ODR, Said Nafi, fut-il licencié ; sa détermination et les soutiens internationaux et au Maroc ont permis sa réintégration, mais dans une filiale et un poste isolé ; depuis des années, promesse d’une réintégration pleine et entière au sein de l’ONCF est faite, sans suite.
Tout cela dure depuis 10 ans ; ça suffit !
Les organisations du Réseau syndical international de solidarité et de luttes ainsi que du Réseau Rail sans frontière, dont sont notamment membres l’ODR (Maroc) et SUD-Rail/Solidaires (France) exigent que cesse la répression antisyndicale envers les militants de l’ODR et qu’à l’Office national des chemins de fer du Maroc (ONCF) comme ailleurs le syndicalisme indépendant, offensif, respectueux des mandats décidés à la base se développe.