Après la réglementation du travail, c’est un autre chapitre de la convention collective qui doit maintenant être rédigé : celui de la « classification des métiers » du ferroviaire. L’objectif patronal est de « peser » les compétences minimums des métiers et en déduire la rémunération de base !
Les patrons veulent indexer la base de rémunération sur les compétences déterminées lors de la formation initiale. Leur volonté est de limiter les compétences initiales et d’indexer le pesage (donc la rémunération) aux seules compétences utiles à l’exploitation et non pas à celles acquises globalement. Dans ce schéma une perte de technologie ou de connaissance de postes pourrait entrainer une baisse de rémunération. La mobilité géographique, ou le transfert d’une entreprise à l’autre comme en rêve Pepy and co, pèserait également sur la rémunération.
Le statut des cheminots embauchés avant les réformes n’est plus garanti puisque les ordonnances Macron reviennent aussi sur la validité du contrat de travail.
En effet, le contrat de travail ne tiendrait pas face à un accord d’entreprise qui serait inférieur en cas de transfert de personnels. Et à l’image de ce qu’elle fait déjà, la SNCF s’apprête à se positionner avec des filiales sur l’ensemble des marchés qui seront ouverts à la concurrence…
Les cheminots SNCF affectés dans une société n’appliquant pas le « STATUT » mais la convention, pourraient même, ne pas garder les droits des RH comme le logement, les primes, les FC...
Aussi, après les réformes, il y a fort à parier que les « CDI de projet » soient le nouveau mode de recrutement puisque les charges de production ne sont pas pérennes avec la création des CCR, des chantiers spécifiques, et sont remises en cause à chaque renégociation de contrat avec les chargeurs ou les Autorités
Organisatrices...