« Cette célébrissime citation tirée du roman « Le guépard » de Giuseppe di Lampedusa, adapté au cinéma par Luchino Visconti, notre Président-Directeur-Général en a fait son adage, et tâche de l’appliquer à la lettre.
La mascarade du grand débat, où l’on fait semblant de donner libre parole au peuple, lui laissant rédiger ses cahiers de doléances mais sous haute surveillance, est une preuve accablante de sa fourberie : puisque les gilets jaunes ne veulent ni entendre raison ni lâcher prise, malgré l’abattage médiatique à charge dont ils sont victimes, faisons semblant de les écouter pour mieux les berner, afin que le système ne vacille plus sur ses bases.
Tout est pipé dans cette pseudo-consultation, depuis les thèmes interdits (quid du rétablissement de l’ISF ou du contrôle des élus pendant leur mandat, qui seraient des preuves d’une justice sociale et d’une démocratie
réelle), jusqu’à la mise en scène ad nauseam du premier magistrat qui accapare les micros, les caméras, et se fait gratuitement une campagne électorale hors cadre de la comptabilité du temps de parole. »