« La SNCF vient de connaître une des plus longues grèves de son histoire, puisque le conflit se sera étalé sur trois mois. Il ne nous appartient pas de nous appesantir sur les modalités de ce conflit (le « 2 sur 5 »), qui s’est voulu innovant mais n’a pas permis de gagner.
C’était le choix des actifs, ils sont maîtres de leur destin. On peut simplement regretter que l’implication « à géométrie variable » des salariés concernés n’a pas été à la hauteur des attaques : disparité selon les métiers (les roulants étant fer de lance, avec des engagements plus timorés dans les autres corps de métier), selon les régions, selon le calendrier, certain choisissant de « perler la grève perlée », ce qui devient fatalement une action « à la carte », et donc peu collective et dynamisante, malgré les efforts de militants courageux.
Il n’en demeure pas moins que cette grève s’est soldée sur le fond par un échec patent, alors que les enjeux étaient cruciaux pour l’avenir de l’entreprise SNCF, le statut des cheminots, et les besoins des usagers de ce qui fut un grand service public. »