La situation sociale et politique dans notre pays est au bord de l’implosion. Depuis plus de deux mois, des mouvements de grève tendent à s’amplifier, dans de nombreux secteurs d’activité : routiers, enseignants, audiovisuel, raffineries, centrales, ports, aérien, etc., et bien sûr à la SNCF.
Le catalyseur de ce mécontentement violent ? En premier lieu la loi El-Khomri, qui, sous prétexte de moderniser la vie sociale, instaure des reculs sans précédent, pour le plus grand bénéfice du patronat. En particulier, son article 2, la fameuse « inversion des normes » représente à la fois une énorme provocation et un danger crucial pour les salariés. Depuis des décennies, le code du travail représentait un véritable socle en deçà duquel il était impossible de déroger. Ce qui voulait dire que tous les accords de branche ou d’entreprise ne pouvaient qu’être plus favorables aux salariés que le texte de référence. Exemple à la SNCF, avec une réglementation du travail spécifique, le RH0077 (ex PS4) bien plus social et progressiste que les conventions collectives régissant les autres transporteurs.
Nous, retraités SUD-Rail, soutenons les actions de grève des cheminots comme des autres secteurs professionnels. Nous sommes aux côtés des travailleurs qui luttent, des citoyens qui refusent de baisser la tête sous les coups d’un capitalisme débridé. Nous sommes et resterons présents aux côtés des actifs pour aider à la réussite d’un juste combat, dans les cortèges, dans les actions, avec le soutien moral et financier le plus résolu.
Pour soutenir l’action, et parce que notre place est naturellement aux côtés des actifs dans ces moments tendus mais exaltants, nous avons décidé de reporter notre session décentralisée qui devait se tenir du 30 mai au 3 juin.